31 mars 2022 Lire en ligne ▸

Lettre d’information n°48 – 31 mars 2022

Au menu de cette lettre d’information d’Action & Démocratie

 

      • A quand la bienveillance pour les personnels ?
      • brèves de personnel de direction
      • Ce que veulent vraiment les professeurs des écoles

1/ A quand la bienveillance pour les personnels ?

Bienveillance par-ci, bienveillance par-là, la bienveillance est aujourd’hui au cœur du fonctionnement de l’Education nationale. Au sens premier du terme, c’est-à-dire « qui veille bien » - en l’occurrence au bon comportement des élèves, à la qualité de leur travail et au choix d’une orientation conforme à leurs goûts et à leurs capacités -, il y a belle lurette qu’elle est pratiquée par l’immense majorité des personnels de la communauté éducative, et notamment par les professeurs dont la plupart n’ont rien à voir avec certains sadiques qui ont naguère existé.

Mais, en tant que notion institutionnelle, la bienveillance est récente puisqu’elle est apparue en 2013 avec l’adoption de la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République. Quelques semaines plus tard, sa signification a été précisée dans un guide intitulé « une école bienveillante face aux situations de mal-être des élèves ». Puis, en 2014, le Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative l’a présentée comme étant « la condition nécessaire à l’engagement mais aussi à l’efficacité de l’Ecole ». La messe était dite, l’École serait bienveillante ou ne serait plus !

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2 / Brèves de personnel de direction

Action & Démocratie donne la parole aux personnels de l’éducation pour parler de leur métier, qui leur tient à cœur et représente souvent une composante essentielle de leur identité personnelle et pas seulement professionnelle. Voici la parole libre et sincère d’un personnel de direction qui nous conforte dans l’idée que tous les personnels de l’éducation ont des intérêts communs, ce pourquoi A & D a fait le choix de couvrir tous les corps de l’éducation nationale.

Personnel de direction issu du concours 2007, ancien instituteur spécialisé CAPSAIS Option E, maître formateur titulaire du CAFIPEMF, je vous invite à suivre ici une chronique non exhaustive du métier de chef d’établissement au -travers d’un vécu de terrain, celui d’un cadre de la fonction publique qui peut décrire de l’intérieur un métier en passe de devenir celui d’intermittent du spectacle, serveur de soupe, avaleur de sabres, forain d’un système qui exige désormais des compétences bukowskiennes consistant en l’art « d’enculer les mouches ».

Je plante un décor volontairement pessimiste en déclarant d’emblée l’existence d’une faille initiale dans mon parcours d’orientation, tendance actuelle à vouloir justifier les choix successifs de candidats piteux au poste éminent de ministre de l’éducation nationale ; en bientôt quarante ans de carrière, j’ai connu tant de modes, tant de querelles de chapelles, tant d’empreintes liées au fait que l’éducation n’ait jamais été séparée des enjeux politiques que chacun s’accorde à reconnaître l’inertie de notre système ainsi que son incapacité à former véritablement les acteurs de demain.

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3 / Ce que veulent vraiment les professeurs des écoles

On nous avait promis de « libérer les énergies » et de nous faire confiance. Or quelle est la réalité ?

- La politique des REP/REP+ : un échec.

- Le dédoublement des classes : une inégalité de plus !

- La scolarisation obligatoire dès trois ans : un coup de communication (presque tous les élèves concernés fréquentaient déjà l’école) !

- Et encore et encore les meilleures rémunérations et le pouvoir décisionnel entièrement dédiés à des fonctionnaires et politiques qui ne sont jamais en classe devant les élèves !

Nous subissons l’échec d’une politique pyramidale dont le sommet méprise les acteurs de terrain, les seuls en réalité à avoir les compétences et les idées pour mettre en place un enseignement de la réussite. Les politiques n’ont de cesse de parler d’une école qu’ils ne connaissent pas, ce qui a pour effet de faire bouillir de colère tous ceux qui donnent de leur personne pour faire tenir debout l’institution. Il est temps de changer complètement de paradigme et d’oser s’en remettre à « ceux qui font et savent faire au quotidien ».

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Affilié à la CFE-CGC, Action & Démocratie est le syndicat qui défend et représente les personnels de l’éducation en tant que cadres et assimilés.

Notre organisation réunit professeurs des écoles, professeurs des collèges, des lycées généraux, technologiques et professionnels, professeurs de l'enseignement supérieur, professeurs documentalistes, personnels de vie scolaire, Psy-EN, AESH, personnels administratifs et également personnels de direction. Les spécificités de chacun y sont reconnues et respectées mais c'est en nous mettant ensemble que nous nous donnons les moyens de peser, d'enrayer la dégradation sans fin de nos métiers et de reconstruire une école digne de ce nom.

Vous êtes des cadres ! Rejoignez Action & Démocratie/CFE-CGC ! Notre syndicat est le vôtre : vous pouvez vous y impliquer de plusieurs façons, de la simple adhésion à l'exercice de responsabilités académiques ou nationales pour participer à la défense collective des intérêts matériels et moraux de chacun ainsi que de ceux de la profession tout entière.

Action et Démocratie CFE-CGC
142 Rue de Rivoli, 75001 Paris
Action et Démocratie – Syndicat
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