ALERTE ! PLP
Le Conseil supérieur de l’éducation a examiné les 12 et 13 mars, en commission spécialisée, les projets d’arrêtés établis par la DGESCO pour modifier les programmes de seconde CAP et BAC PRO dans le cadre de la réforme du lycée professionnel. Ces projets seront examinés et soumis au vote des organisations le 21 et 22 mars.
Action & Démocratie refuse de cautionner, par sa présence et sa participation au vote, une telle mascarade visant à donner les apparences d’une consultation alors que la réforme elle-même a été rejetée sans que le ministère ne tienne compte de l’hostilité de la profession vis-à-vis de la « co-intervention » et de la réalisation d’un soi-disant « chef d’œuvre », ces improbables gadgets qui sont imposés au prix d’une diminution des heures d’enseignement, qui sont les seules formatrices à moins d’imaginer que désormais l’acquisition des connaissances et des savoir-faire dépende de la « co-intervention » du Saint-Esprit
Le ministère prétend avoir consulté les professeurs sur ces projets de programmes concoctés par le CSP dans l’urgence, une fois de plus. De qui se moque-t-on ? Comment peut-on prendre au sérieux une consultation qui se déroule du 18 février au 06 mars, en pleine période de vacances d’hiver ? Comment peut-on imaginer un seul instant que des programmes présentés au CSE le 12 mars aient pu tenir compte un tant soit peu du résultat d’une consultation terminée le 06 mars au soir ? Les chiffres le disent d’eux-mêmes : la DGESCO fait état de quelques 8300 téléchargements des programmes sur le site de la consultation et de… 2435 réponses ! Qui peut croire sérieusement que, sur 60000 PLP, seuls 2435 enseignants s’intéressent à leur métier, 4% ?
La surdité de ce gouvernement est déjà proverbiale, et il n’est plus temps d’envoyer au ministre des messages ou des avertissements. Il ne reste que deux options : la grève massive et reconductible en période d’examen, ou la résistance.
Si les conditions pour réaliser l’unité syndicale sont encore loin d’être réunies et que, malgré notre consultation auprès des 800 000 enseignants qui fait apparaître que 80% d’entre vous (mais sur 86000 réponses seulement, ce qui est trop peu) sont favorables au principe d’une grève reconductible en période d’examen, l’hypothèse d’une grève massive est encore lointaine malgré le mécontentement croissant chez les personnels de tous les corps, il faut se préparer à entrer en résistance et à trouver les voies et moyens de ne pas appliquer une réforme qui n’est en définitive rien d’autre qu’une invitation à tresser la corde avec laquelle nous serons pendus !
Il est temps aussi que la profession se réveille et cesse de s’en remettre aveuglément à des organisations qui, lorsqu’elles sont mises au pied du mur, se défaussent : rappelons ici qu’Action & Démocratie est le seul syndicat à avoir demandé la suppression de l’article instaurant la « co-intervention » et le « chef d’œuvre », et que la plupart des organisations qui disent maintenant haut et fort qu’elles s’y opposent n’ont pas voté en faveur de cet amendement au Conseil Supérieur de l’Éducation!
L’appel d’Action et Démocratie à l’unité syndicale pour une action de grève reconductible durant la période des examens qui représentait la seule menace que le ministère pouvait prendre au sérieux n’a pas trouvé d’écho et de toute évidence, la priorité de ceux qui n’ont rien obtenu depuis des décennies restée ancrée sur des appels aux grèves d’une journée
7% et 5% de grévistes ! Ce sont les chiffres officiels des deux derniers appels de « grandes » fédérations. Vous avez été 68 800 sur les 86 000 qui ont répondu à notre sondage, à vous prononcer favorablement sur la grève en période d’examens. Nous remercions toutes celles et ceux qui ont pris la peine de répondre en notant que 8,6% se sont donc prononcés pour cette action sur un potentiels de 800 000 enseignants. Compte tenu de ce résultat à peine supérieur aux 5 et 7 % précédents, A&D suspend cet appel à regret car ce pourcentage représente une force insuffisante pour être crédible.
Notons le fait que nous sommes la seule organisation à avoir consulté la profession avant de lancer une action ! C’est une première qui prouve que nous voulons agir dans un cadre de syndicat « responsable »
Les suppressions de filières et de postes dues aux diminutions de l’horaire élèves se font sentir, les conséquences directes sont : Des pressions à la reconversion et des mesures de cartes scolaires.
Tout en dénonçant ces mesures le syndicat A&D se tient prêt à vous écouter et à vous conseiller en vous donnant toutes les informations qui doivent être des atouts vous permettant d’envisager ces transitions pénibles en pleine connaissance de vos droits que nous vous aiderons à faire valoir.
Les résultats de notre consultation :
- Sur les 86 691 réponses 79.3% se sont montrées favorables à une grève unitaire pendant la période des examens.
- La revendication qui recueille 77,2% des réponses exprimées est le rattrapage des salaires avec une augmentation immédiate.
Le Président A&D cfe-cgc
Walter Ceccaroni
Action et Démocratie
Secrétariat National
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