A la Une...

Déclaration au conseil supérieur de l’éducation en présence de la ministre Amélie Oudéa-Castéra le 31 janvier 2024

Positions

Brève histoire d’Action & Démocratie

Depuis quelques années, vous avez vu apparaître dans le paysage syndical une nouvelle organisation qui proclame fièrement ses valeurs dans son nom : Action et Démocratie. 

Pour défendre les intérêts matériels et moraux de la profession sans faire de concession. Pour représenter ceux du terrain avec fidélité et dignité. Pour rendre au syndicalisme son efficacité et faire renaître l’espoir.

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Éducation nationale, la nouvelle « grande muette » ?

Le syndicat Action & Démocratie CFE-CGC prend connaissance de la sanction qui frappe l’un des siens, René CHICHE, professeur agrégé de philosophie, vice-président et porte-parole de notre organisation, membre titulaire du conseil supérieur de l’éducation où il siège en tant que représentant de notre confédération CFE-CGC. Sans que ne lui soit reprochée la moindre faute dans l’exercice de ses fonctions ou à l’occasion de celles-ci, le ministère de l’éducation nationale décide de l’en exclure pour une durée de trois mois, sanction très lourde qui est non seulement privative des droits à rémunération mais également des droits à avancement et retraite ; sanction absurde qui prive des élèves de leur professeur à quelques semaines de l’épreuve de philosophie du baccalauréat à laquelle il les prépare ; sanction inique qui fait suite à une procédure disciplinaire déclenchée dans des conditions obscures sur lesquelles il reste à faire toute la lumière.

Le syndicat Action & Démocratie CFE-CGC se déclare unanimement solidaire avec René CHICHE : en l’attaquant pour des interventions sur les réseaux sociaux, les radios et les télévisions où il s’exprime pourtant en qualité de responsable syndical, c’est au syndicat Action & Démocratie CFE-CGC lui-même que s’en prend le ministre, et ce sont tous les personnels de l’éducation nationale que l’on cherche à intimider à travers lui.

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Actualités

Dominique Bernard, professeur, 1966-2023

Arras, 13 octobre 2023

A qui le tour ?

Communiqué d’Action & Démocratie

Commençons par dire que les mots ne suffisent pas pour traduire l’immense peine que nous éprouvons suite à ce nouvel assassinat au couteau d’un professeur.

C’est donc humblement que nous adressons d’abord par ce message nos condoléances et notre solidarité à la famille de Dominique Bernard, à son épouse, à ses filles, à ses parents, à ses amis ainsi qu’à ses élèves de qui il était unanimement apprécié. Cet excellent professeur de lettres au lycée d’Arras, dont le visage exprime avec une noble simplicité les plus hautes vertus humaines que sont la générosité, l’humilité, l’intelligence, est mort à 57 ans dans l’exercice de ses fonctions, tué parce qu’il était professeur, et ce près de trois ans jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty.

Cela n’aurait jamais dû arriver. Cela ne devait plus jamais arriver. Et cela néanmoins est arrivé.

Nous adressons également nos pensées solidaires et émues à David Verhaeghe, professeur d’EPS grièvement blessé au cours de cette attaque, ainsi qu’à Jacques Davoli, chef d’équipe des agents techniques de l’établissement, lui aussi grièvement blessé. Puisse le soutien de vos proches, celui de l’institution et celui de tous les personnels dont nous nous faisons ici les relais vous donner la force de surmonter cette terrible épreuve.

A toi Dominique, à toi David, à toi Jacques, nous voulons aussi dire, malgré la douleur, la stupeur, la colère aussi, notre profonde admiration pour la bravoure dont vous avez chacun fait preuve en cherchant à protéger au péril de la vie de vos collègues ainsi que la vie des élèves qui vous étaient confiés. Cela s’appelle de l’héroïsme. Vous êtes des héros. La République vous doit l’hommage que méritent ses héros.

Vous n’êtes cependant pas des soldats supposés servir sur un terrain d’opérations dangereux, et vous n’auriez jamais dû vous trouver dans la situation de perdre votre vie ou de l’exposer. Surtout depuis Samuel Paty, qui lui non plus n’aurait jamais dû se trouver dans la situation horrible où il a été plongé. Il est temps que la République soit vraiment aux côtés de ses hussards noirs autrement que le temps d’une cérémonie, et qu’au lieu de laisser lentement périr son école, elle sache la défendre et se mettre au niveau de ceux qui consacrent leur vie à la transmission des connaissances, à l’élévation de la jeunesse, à la propagation des Lumières. Il est temps que le gouvernement prenne conscience du fait que le corps enseignant est le premier et peut-être le seul rempart contre l’obscurantisme ; les terroristes eux l’ont bien compris et c’est précisément la raison pour laquelle ils s’attaquent à des professeurs.

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Dossiers

L’article 1er de la loi pour une école de la confiance, dite loi Blanquer, soumet le respect que les élèves et leur famille doivent aux personnels à l’engagement et l’exemplarité de ces derniers. Un véritable coup de poignard à tous les personnels, en particulier aux professeurs dont l’enseignement est désormais l’objet d’une contestation permanente. Il est temps de remettre les choses en place, comme le demande Action & Démocratie avec l’amendement Samuel Paty.

Pour accéder au dossier

 

Hommage à Samuel PATY

Je suis Prof
A&D se joindra à la plainte de la famille de Samuel Paty

Dans sa déclaration prononcée au Conseil supérieur de l’éducation en présence du ministre de l’Éducation nationale, Monsieur Pap Ndiaye, Action & Démocratie annonce qu’il se constituera partie civile aux côtés de la famille de Samuel Paty dans le procès que celle-ci intente aux ministères de l’Intérieur et de l’Éducation nationale.

Par cette action, Action & Démocratie demande d’abord que toute la lumière soit faite sur l’enchaînement des faits qui ont exposés Samuel Paty à un grave danger, que toutes les responsabilités soient établies de façon impartiale, le rapport de l’inspection qui a été remis au ministre Jean-Michel Blanquer comportant de nombreuses lacunes et un évident parti pris.

Au-delà, Action & Démocratie entend que soient décrits et analysés les mécanismes et pratiques institutionnels qui ont abouti à exposer Samuel Paty à un grave danger et qui sont hélas toujours à l’œuvre au sein de l’Éducation nationale, comme de nombreux exemples l’attesteront au cours du procès si cette plainte est acceptée.

Voici le texte de notre déclaration préalable prononcée le 20 juin 2022 au Conseil supérieur de l’éducation :  lire la suite

Vu sur le web...

Cécile

Notre école dispose d’une classe ULIS, ce qui permet une inclusion partielle de la plupart des élèves à besoins particuliers, je mesure notre chance : En relation avec la collègue chargée de cette classe, nous avons pu mettre en place un emploi du temps qui tient compte du profil de chaque élève, une inclusion à visage humain, basée sur la réalité et pas sur un dogme. Mais pour d’autres enfants handicapés qui ne sont pas n ULIS c’est plus compliqué, j’ai par exemple un élève très dyslexique en CM2, l’adaptation me demande beaucoup de travail de préparation supplémentaire mais surtout le temps que peut lui consacrer son AESH est très insuffisant, cette personne -bien que compétente et dévouée- doit s’occuper de trois élèves dans l’école, c’est du saupoudrage !
Notre commune dispose d’un IME, je redoute le jour où il va fermer et où l’ensemble de ces enfants seront inclus en milieu ordinaire, ce sera ingérable.

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Pascal

« L’école inclusive », l’idée sur le papier est très belle mais la réalité de terrain est compliquée, l’inclusion ne devrait pas être systématique mais au cas par cas, tout dépend de la nature et de l’ampleur du handicap, je pense que certains élèves que l’on inclut n’ont pas leur place dans des classes ordinaires. Car mêmes les élèves dits « ordinaires » deviennent difficiles à gérer, avec une attention et une concentration très réduite, sans compter parfois les effectifs trop élevés. L’inclusion se rajoute à aux difficultés : j’ai chaque année des élèves qui ont des besoins particuliers, certains avec des notifications MDPH, d’autres qui ont des troubles non reconnus. A la fin d’une journée, c’est très frustrant de se dire « tu ne peux pas te multiplier » « tu ne peux pas répondre aux problématiques posées par ce type d’élèves »… Je vois trop d’enfants qui sont en souffrance et pour qui je ne peux rien faire. Les structures médico-éducatives adaptées doivent non seulement subsister mais même se développer, si l’Etat les ferme pour balancer tout le monde en milieu ordinaire, ce sera un désastre, la casse définitive du service public, plus personne n’arrivera à travailler. J’en veux à ces politiques qui n’ont aucune idée des réalités du terrain, ils ne voient que la communication et la comptabilité !

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Valérie (Orléans-Tours)

Je suis enseignante spécialisée de Réseau d’aide et je constate chaque jour les difficultés que rencontrent mes collègues avec l’école dite « inclusive » : élèves handicapés, autistes ou ayant des troubles du comportement, violents… Les enseignants du primaire sont dépassés et se sentent abandonnés. En début d’année, les PE de notre secteur demandent au RASED de prendre en charge les « enfants en difficulté » mais je suis contrainte de leur expliquer que beaucoup de ces enfants ne relèvent pas de notre champ de compétences, qu’ils ont un handicap et ont besoin d’une prise en charge extérieure. Ce diagnostic est souvent très mal pris par les collègues : « Mais qu’est-ce que je vais faire moi avec cet enfant ?! Tu pourrais quand même le pendre pour me soulager quelques heures par semaine ! » et c’est souvent ce que je finis par faire en effet. Mais cette prise en charge, inadaptée, ne sert qu’à aider l’enseignant et n’est pas bénéfique pour l’enfant.
L’école inclusive telle qu’elle est pratiquée est source de souffrance, l’enseignant n’est pas formé et se retrouve généralement seul face à un problème insoluble. Quand des soins extérieurs sont décidés, ils mettent beaucoup de tps à se mettre en place et encore plus de temps à faire de l’effet. Quand un placement en établissement médico-éducatif est décidé, il faut des années pour qu’une place se libère. Et -pire- si ces établissements venaient à fermer et leurs personnels transformés en équipes mobiles, les classes deviendront totalement ingérables : ces enfants à besoins particuliers qui réclament une attention spécifique et constante ne pourront jamais supporter la « pédagogie de masse » et les enseignants vont massivement jeter l’éponge. Ils sont déjà nombreux à le faire.

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Fadela

Nous avons eu notre évaluation d’école cette année, nous en avons profité pour déplorer le plus gros souci à nos yeux : la mutualisation des AESH ! J’avais l’année dernière un enfant de Moyenne section diagnostiqué hyperactif, il ne parvenait pas à se concentrer, à rester assis, il criait, se roulait par terre, se faisait même du mal, j’ai dit à mon IEN que s’il devait rester en milieu ordinaire alors il avait besoin d’une aide permanente, que les crises pouvaient se déclencher n’importe quand. Mais nous n’avons pas pu obtenir davantage d’heures. Finalement, ça s’est amélioré parce que l’enfant a reçu un traitement médical. Dans la classe de ma collègue qui a des GS/CP/CE1 une autre AESH est présente à plein temps mais pour 3 enfants à la fois !
Je suis scandalisée que la profession d’AESH soit si peu reconnue, mal payée et mal considérée, alors que ces personnels sont aujourd’hui essentiels. Si l’école inclusive va plus loin dans les prochaines années, en incluant tous les élèves handicapés, ce sera une catastrophe, car jamais l’Etat ne mettra les moyens suffisants.

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