Pour une vraie revalorisation salariale
Trois constats simples permettent de montrer que cette situation s’est considérablement dégradée depuis longtemps et exige de toute urgence une véritable hausse des traitements qui ne peut être obtenue que par l’augmentation significative du nombre de points d’indice à tous les échelons.
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![]() Constat 2 : cette perte de pouvoir d’achat a entraîné un déclassement salarial net, la fin de la hors classe ayant de nos jours le même écart avec le Smic que le milieu de la classe normale en 1996 |
![]() Constat 3 : la prime d’attractivité, trop limitée par son montant et versée à un nombre trop faible de bénéficiaires, ne permet pas de rattraper le retard de rémunération accumulé |
Ces constats fort simples expliquent pourquoi Action & Démocratie ne saurait se contenter du « dégel » du point d’indice qui sert de base au traitement. Quand bien même il serait au niveau de l’inflation, ce qui n’est même pas le cas puisque, comme chacun sait, l’inflation sur un an en octobre 2022 s’élève à plus de 6% en sorte que la « revalorisation » du point d’indice fixée à 3,5% en juillet n’est objectivement pas une revalorisation mais bel et bien une nouvelle étape de la dévalorisation du traitement des fonctionnaires. Mais tel est précisément le point (c’est le cas de le dire) : l’indice étant commun à toute la Fonction publique, se borner à réclamer l’augmentation de la valeur du point d’indice comme font certains syndicats consiste à renoncer à réclamer une revalorisation des salaires des professions de l’éducation pourtant nécessaire et urgente. En outre et pour cette même raison, un tel « dégel » se traduira au mieux, comme ce fut le cas dernièrement, par des hausses dérisoires sur nos bulletins de paye qui ne suffiront jamais à combler le retard accumulé ni à enrayer la perte considérable de pouvoir d’achat que nous subissons depuis trop longtemps. C’est pourquoi Action & Démocratie réclame en priorité une augmentation significative du nombre de points pour chaque échelon à hauteur de 20% dans le cadre d’une refonte des traitements des personnels de l’éducation, tous corps confondus, cette augmentation devant bien entendu préserver l’échelle de rémunération au sein d’un même corps entre les échelons initiaux et terminaux. Mais ce n’est pas tout. La simple justice sociale, pour ne rien dire de la crise de recrutement qui rend le traitement de la question salariale urgent et à la hauteur du retard accumulé en la matière, exige aussi la remise à plat de la rémunération des heures supplémentaires, qui n’est présentement qu’une escroquerie réalisée sur le dos des personnels (cf. ci-dessous) ainsi que la poursuite de l’intégration de l’indemnité de résidence au traitement brut dont l’interruption n’avait aucune justification (cf. ci-dessous) et la création d’une véritable indemnité de logement tenant compte du prix des loyers si variable d’une partie à l’autre du territoire national. A ces conditions, ainsi qu’à quelques autres telles que la garantie d’un déroulement de carrière complète sur trois grades ou la promotion automatique à l’échelon spécial de la classe exceptionnelle après trois ans d’ancienneté au 4ème échelon de ce grade, la question d’une augmentation liée à des missions supplémentaires pourra être posée et étudiée. Pas avant. |
Pour aller plus loin Tout savoir sur l’indemnité de résidence, son origine et la raison pour laquelle son intégration au traitement brut doit être poursuivie et achevée : https://actionetdemocratie.com/wp-content/uploads/2022/11/AD_Syndicat_Magazine_N3_08-2022_web_IR.pdf
Action & Démocratie décrypte pour vous le mécanisme de la rémunération des heures supplémentaires grâce auxquelles l’État économise près de 100 millions d’euros par an sur le dos des personnels : https://actionetdemocratie.com/wp-content/uploads/2022/11/AD_Syndicat_Magazine_N3_08-2022_web_ppp.pdf |