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URGENT BAC 2020
Note d’information et analyse Action & Démocratie

Un projet de décret examiné en Conseil supérieur de l’éducation le 11 mai fixe les modalités de la session 2020 des baccalauréats général et technologique. Il sera examiné par les membres du CSE et éventuellement débattu, mais ne sera ni amendé ni voté en vertu des dispositions relatives à l’état d’urgence sanitaire.

Comme on le sait déjà, les épreuves du premier groupe sont supprimées. Les notes à ces épreuves (sauf évidemment celles déjà obtenues lors des épreuves anticipées) sont remplacées par la moyenne annuelle obtenue par l’élève dans le cadre du contrôle dit continu dans chacune des matières concernées.

Un projet d’arrêté joint précise, à son article 3, que :

« La note retenue au titre de chacune des épreuves du premier groupe pour les candidats disposant d’un livret scolaire ou d’un dossier de contrôle continu est la note moyenne annuelle de l’enseignement correspondant obtenue en classe de terminale et inscrite dans le livret scolaire ou le dossier de contrôle continu, que l’épreuve soit écrite, orale ou pratique.
La valeur de chaque note moyenne annuelle du livret scolaire ou du dossier de contrôle continu est obtenue par la moyenne des moyennes trimestrielles ou semestrielles, exprimée par une note variant de 0 à 20. Les notes attribuées durant la fermeture administrative des établissements ne sont pas prises en compte.
La note moyenne annuelle est prise en compte par une note en points entiers, arrondie à l’unité supérieure. Chaque note est affectée du coefficient prévu par les dispositions des arrêtés susvisés. »

*Les notes attribuées durant la fermeture administrative des établissements ne sont pas prises en compte

Dans de très nombreux cas qui nous ont été remontés, la direction de l’établissement a décidé de mettre tout de même une note au troisième trimestre, soit durant la fermeture administrative. Et l’on constate que l’arbitraire règne sur les modalités de confection de cette note « arrangée » dont la recette purement locale se dispense en outre de toute forme d’harmonisation nationale aussi bien qu’académique.

Il importe de rappeler à tous que cette note n’est pas prise en compte pour le baccalauréat : seules les moyennes des trimestres 1 et 2 constituent la note prise en compte pour l’épreuve.

Or cette moyenne peut effectivement s’avérer plus basse ou plus élevée que la note qui aurait été attribuée dans le cadre d’une épreuve et après harmonisation. Pour pallier cette difficulté, le projet de décret susmentionné prévoit en son article 4 que « les notes définitives résultent de la délibération du jury. Ce dernier peut procéder à une revalorisation des notes de contrôle continu du candidat lorsqu’il dispose, pour l’établissement d’origine de ce dernier, des informations mentionnées au 5°. Le jury peut également, pour l’établissement des notes définitives, valoriser un engagement, les progrès et l’assiduité du candidat. »

Les informations mentionnées au 5° sont, selon le projet de décret, « des informations administratives sur l’établissement d’origine du candidat, notamment les taux de réussite et de mentions attribuées pour la session 2019 du baccalauréat général et technologique. »

Action & Démocratie/CFE-CGC, qui avait proposé un dispositif analogue pour l’harmonisation des notes de contrôle continu dans le cadre de la réforme du baccalauréat, se félicite que le bon sens fasse enfin une brève apparition rue de Grenelle et demande que ces règles d’harmonisation soient étendues au contrôle continu du futur baccalauréat. Pour mémoire, voici sur cette question essentielle de la nécessaire harmonisation des notes du contrôle continu afin d’éviter toute dérive ou toute surenchère locale, les vœux déposés par Action & Démocratie/CFE-CGC au Conseil supérieur de l’éducation le 11 mars 2018 :

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