Depuis le mois de janvier 2024, A&D s’oppose aux « groupes de besoin » que le MEN veut imposer en classes de 6^e et 5^e en français et en mathématiques (cf. nos déclarations et votes au CSE). Cette mesure, conçue dans la précipitation suite à une « mission éclair » pour provoquer un prétendu « choc des savoirs », est avant tout un non-sens pédagogique qui, tout en détruisant le cadre de la classe, va désorganiser l’enseignement et entraîner des conséquences catastrophiques sur le fonctionnement des collèges et le service des professeurs concernés.

A&D exhorte tous les personnels qui ne se résignent pas à voir leurs conditions de travail se détériorer à ce point, et qui plus est sans aucun profit pour les élèves, à se mobiliser et demander avec nous un moratoire sur cette réforme.

Si nous refusons la mise en place de ces groupes initialement qualifiés de « groupes de niveaux », c’est d’abord parce qu’ils constituent une très mauvaise solution à un vrai problème. Il ne suffit donc pas de se prononcer contre, ni de crier au « tri social » ou à l’abandon du collège unique, pour résoudre le vrai problème auquel il faut avoir le courage de faire face.

En effet, de plus en plus d’élèves entrent en 6^e avec des difficultés importantes qui compromettent la suite de leurs apprentissages, et cette situation génère dans les classes une hétérogénéité que la plupart des collègues ne parviennent plus à gérer. On ne peut continuer ainsi. C’est pourquoi, au lieu d’une mesure détruisant la classe et séparant les élèves en groupes dans deux disciplines, A&D réclame une organisation de bon sens fondée sur la répartition des élèves dans les classes en fonction de leur niveau scolaire permettant d’accorder à celles dont les élèves sont les plus en difficultés de meilleures conditions, à commencer par des effectifs réduits.