11 mai et rentrée 2020 : d’innombrables problèmes pour tous les personnels.
Un exemple : l’EPS.

Au constat des innombrables problèmes que pose la rentrée voulue par le gouvernement le 11 mai prochain, Action et Démocratie cfe-cgc continue à soutenir l’idée d’une rentrée raisonnée en septembre.

Sur le terrain, tous les personnels affrontent de graves difficultés et sont confrontés à des injonctions paradoxales. Les professeurs seront bientôt dans leurs classes avec leurs élèves dans des circonstances difficiles exigeant une vigilance de chaque instant.

Les professeurs d’éducation physique et sportive sont aussi confrontés à ces difficultés.

Dans le cadre strict des consignes sanitaires à respecter lors de la reprise des cours à partir du 11 mai 2020, l’éducation physique et sportive telle que la définissent les programmes officiels ne peut plus être enseignée.

Aucun argumentaire particulier n’est utile : cette impossibilité est de l’ordre de l’évidence. Toutefois, leurs compétences et le savoir-faire professionnel des professeurs d’EPS leur permettent de s’adapter pour satisfaire aux exigences de la circulaire du 4 mai 2020 : « Au lycée général et technologique, comme au collège, le temps consacré aux différents enseignements est inchangé sous réserve des aménagements liés aux contraintes sanitaires et de l’organisation retenue par chaque établissement et des professeurs présents ».

Dans ce cadre contraint, notre organisation syndicale demande à l’administration de reconnaitre aux professeurs d’EPS la capacité de mettre en œuvre des pratiques physiques scolaires spécifiques à cette période de crise sur les heures d’EPS qui continuent d’apparaitre aux emplois du temps des élèves.

Dans cette situation d’exception, les professeurs d’EPS sauront concevoir des séances d’une EPS de crise : il s’agira de remises en activité judicieuses et adaptées pour des enfants, des adolescents et des jeunes adultes au sortir de presque 2 mois de confinement.

Ils ont besoin pour cela, outre le matériel sanitaire requis, de la confiance de l’institution, et de la garantie de pouvoir décider de refuser des conditions d’accueil des élèves qui ne respecteraient pas le protocole sanitaire du ministère et les mettraient en danger avec leurs élèves.

Au-delà, A&D espère vivement que des adaptations raisonnables des programmes d’EPS et du protocole sanitaire seront élaborées par l’inspection générale afin que l’enseignement de la discipline EPS redevienne possible à la rentrée de septembre dans l’hypothèse où la situation épidémique serait toujours d’actualité. Cette nécessité apparait particulièrement urgente pour les futurs candidats au Baccalauréat 2021.

L’année scolaire 2019-2020 est profondément altérée. Au-delà de ce constat, à la rentrée 2020, les problèmes de l’adaptation des programmes et des conditions d’enseignement concerneront toutes les disciplines.

En vous remerciant de votre confiance, nous restons à l’écoute de tous les collègues. Prenez bien soin de vous.

 

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