Par crainte de se voir prélever une journée de salaire sur un traitement déjà notoirement insuffisant, nombreux sont ceux qui renoncent à leur droit au congé maladie et viennent travailler en aggravant leur état de santé.
Cela ne peut plus durer ! Il est temps que l’application du délai de carence aux personnels de l’éducation nationale tienne enfin compte des risques spécifiques encourus par ces derniers, comme ce fut le cas lors de l’épidémie de covid qui ne devrait pas être une exception.
Action & Démocratie écrit au ministre en urgence et n’hésitera pas à se tourner vers le Conseil d’État si besoin. Pour donner plus de force et de légitimité à notre lettre, nous vous proposons de vous y associer. Signez et faites signer la pétition suivante pour dire stop au jour de carence dans l’éducation nationale.
Le texte de la pétition (que vous pouvez soutenir en signant le formulaire en fin de page) :
STOP AU JOUR DE CARENCE DANS L’ÉDUCATION NATIONALE !
Monsieur le Ministre de l’éducation nationale,
Les personnels de l’éducation subissent depuis des dizaines d’années une stagnation des salaires et l’effondrement continu de leur pouvoir d’achat ; ils ont été exclus de toutes les mesures prises en faveur de la réduction du temps de travail ; leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader sans la moindre perspective d’amélioration ; ils sont privés d’une médecine du travail digne de ce nom.
Comme si cette maltraitance institutionnelle ne suffisait pas, ils doivent en outre subir l’application aveugle d’un délai de carence lors des congés maladie alors que les effets d’une mesure si discutable en son principe sont neutralisés partout ailleurs, que ce soit par la prise en charge des jours de carence par l’employeur ou d’autres organismes, ou plus fréquemment par le contournement des jours de carence grâce précisément au dépôt de jours de RTT pour couvrir des arrêts de travail « pour raison de santé » en évitant d’être mis en « arrêt maladie ».
Par crainte de se voir prélever injustement une journée de salaire sur un traitement déjà insuffisant, nombreux sont les agents qui renoncent à se soigner et qui viennent travailler en aggravant leur état de santé, quand ils ne sont pas contagieux pour leurs collègues ou leurs élèves.
Il n’est guère étonnant que les métiers de l’éducation nationale n’attirent plus. Il n’est guère étonnant que lassitude et résignation gagnent la plupart d’entre nous. Il n’est guère étonnant non plus, hélas, de voir se multiplier les cas de dépressions, de burn-out voire de suicides. Cela ne peut plus durer !
Parmi les moyens simples d’enrayer cette spirale infernale et d’envoyer un signal d’espoir à la profession, nous demandons que l’application du délai de carence aux personnels de l’Éducation nationale tienne enfin compte des risques spécifiques encourus par ces derniers, comme ce fut le cas pour l’épidémie de covid. La suspension du délai de carence est d’autant plus légitime, en ce qui nous concerne, que nous sommes constamment exposés aux virus qui circulent en permanence dans les locaux scolaires, mais elle l’est aussi parce que nous sommes dorénavant soumis à des affections nouvelles qui sont causées notamment par des réformes se succédant à un rythme effréné et multipliant la charge de travail ainsi que par les incivilités et la violence d’un nombre croissant d’élèves ou de leur famille.
C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Ministre, de supprimer le délai de carence dans l’éducation nationale qui est une mesure inique, inefficace et même contre-productive.
Dans l’attente d’une suppression totale du délai de carence, nous exigeons à titre transitoire et avec application immédiate :
– Que le ministère prenne à sa charge, en tant qu’employeur et à l’instar d’autres employeurs, le paiement des jours de carence pour tous les congés maladie d’une durée inférieure à six jours ;
– Que soit limité à trois par année scolaire le nombre de jours de carence non pris en charge par l’employeur pour des congés maladie excédant six jours ;
– Qu’aucun jour de carence ne soit appliqué en cas de maladie contractée par l’agent sur son lieu de travail ;
– Que le ministère mette enfin en œuvre les mesures de prévention prévues par la loi notamment en terme de médecine du travail.
La réponse que vous apporterez à ces demandes raisonnables donnera la mesure de votre considération pour les personnels de l’éducation nationale et du respect que la République est encore capable de témoigner envers sa plus précieuse institution, l’école, ainsi que ceux qui la servent et la soutiennent à bout de bras.
Vous aussi, dites "STOP AU JOUR DE CARENCE DANS L'ÉDUCATION NATIONALE"
Participez à la pétition en indiquant vos coordonnées, puis en cliquant sur le bouton ‘Signer la pétition’.