Rétablir l'autorité
Après l’atroce assassinat du professeur Samuel Paty survenu le 16 octobre 2020, l’incapacité de l’institution à défendre et protéger efficacement ses agents a été une fois de plus mise en lumière. Cela suffit ! Il n’est plus tolérable que des parents ou des élèves s’imaginent qu’ils ont le droit de réclamer la tête d’un professeur, que ce soit au sens figuré ou au sens propre ! L’institution scolaire doit enfin avoir le courage d’affirmer sans équivoque le principe républicain intangible de l’autorité des professeurs et des personnels de l’éducation, ainsi que le respect qui leur est dû, car il s’agit là du fondement de l’acte éducatif.
C’est pourquoi Action & Démocratie demande que soit inscrite dans le marbre de la loi cette règle élémentaire, que l’article 1er de la « loi pour une école de la confiance » bafoue dans sa rédaction actuelle. Ce sera « l’Amendement Samuel Paty ». Ce sera le plus digne hommage à Samuel Paty. Ce sera le premier pas pour remettre l’institution debout.
L'amendement Samuel Paty
L’article 1er de la loi pour une école de la confiance, dite loi Blanquer, soumet le respect que les élèves et leur famille doivent aux personnels à l’engagement et l’exemplarité de ces derniers. C’est un véritable coup de poignard dans le dos de tous les personnels, en particulier des professeurs dont l’enseignement fait désormais l’objet de contestations permanentes. Il est temps de remettre les choses en ordre et chacun à sa place, comme le demande Action & Démocratie au travers de l’amendement Samuel Paty. D’abord rédigé en hommage à notre collègue et présenté au conseil supérieur de l’éducation (CSE), où il a été rejeté par un « vote de la honte » mémorable, cet amendement a été repris par des parlementaires à l’Assemblée nationale lors de l’examen du projet de loi pour garantir le respect des principes de la République, mais le ministre de la justice (et non celui de l’éducation !) Eric Dupont-Moretti, l’a refusé au nom du gouvernement en prétextant qu’il n’avait pas reçu la majorité des voix au conseil supérieur de l’éducation (merci aux syndicats qui ont lâchement refusé de prendre part au vote et ont contribué à ce rejet de la part du gouvernement !). Action & Démocratie poursuivra le combat jusqu’à la victoire, par fidélité à l’engagement de Samuel Paty et de tous ceux qui œuvrent à l’instruction du peuple seuls. Et comme nous l’annonçons depuis octobre 2020 et nous y sommes encore engagés devant le ministre Pap Ndiaye dans notre déclaration du 29 juin 2022 au CSE, Action & Démocratie sera partie civile au procès que Mickaëlle Paty compte faire à l’éducation nationale, dont les fautes sont immenses et à ce jour non reconnues ni par la justice, ni par leurs auteurs.
Conseil supérieur de l'éducation 17 novembre 2020 Déclaration préalable A&D Monsieur le ministre, Mesdames, Messieurs, chers collègues, En ce 17 novembre 2020 se tient la première séance du Conseil supérieur de l’éducation depuis que Samuel Paty,
L’amendement Samuel Paty vise à distinguer le respect envers l’autorité des personnels de l’éducation nationale, sans condition, de la confiance l’article 1er de la loi Blanquer soumet à leur exemplarité et leur engagement, confondant autorité fonctionnelle et autorité morale.
Déclaration d’A&D suite au rejet de l’amendement Samuel Paty par le gouvernement en commission des lois. La responsabilité des syndicats qui ont refusé de voter en faveur de cet amendement lors du CSE du 17 novembre est totale.
Au Conseil supérieur de l’éducation, en présence du ministre de l’Éducation nationale, Monsieur Pap Ndiaye, A&D annonce qu’il se constituera partie civile aux côtés de la famille de Samuel Paty dans le procès que celle-ci intente aux ministères de l’Intérieur et de l’Éducation nationale.
Communiqué de presse
29 juin 2022
Action & Démocratie soutient la plainte déposée par la sœur de Samuel Paty
Dans sa déclaration prononcée au Conseil supérieur de l’éducation en présence du ministre de l’Éducation nationale, Monsieur Pap Ndiaye, Action & Démocratie annonce qu’il se constituera partie civile aux côtés de la famille de Samuel Paty dans le procès que celle-ci intente aux ministères de l’Intérieur et de l’Éducation nationale.
Par cette action, Action & Démocratie demande d’abord que toute la lumière soit faite sur l’enchaînement des faits qui ont exposés Samuel Paty à un grave danger et que toutes les responsabilités soient établies de façon rigoureuse et impartiale, le rapport de l’inspection qui a été remis au ministre Jean-Michel Blanquer comportant de nombreuses lacunes et un évident parti pris.
Au-delà, Action & Démocratie entend que soient précisément décrits et analysés les mécanismes et pratiques institutionnels qui ont abouti à exposer Samuel Paty à un grave danger et qui sont hélas toujours à l’œuvre au sein de l’Éducation nationale, comme de nombreux exemples dont nous ferons état l’attesteront au cours du procès qui suivra l’instruction en cours.